Altamira

Les peintures de la grotte d’Altamira ont été découvertes en 1879 par la petite fille de Marcelino Sainz de Sautuola. L’authenticité des peintures ne fut reconnue qu’en 1902.

L’obstruction de la grotte par la chute de blocs issus de la voute du porche avait assuré la conservation de la grotte pendant plus de 15000 ans.

Des fouilles dans l’entrée, ont montré des occupations successives. D’après M.Conkey, Altamira pouvait être un site d’agrégation -site de rassemblements rituels périodiques des populations de la région qui échangent des biens, des idées, des objets, voir des individus (exogamie)-. Un panneau dans le musée rappelle cette thèse.

A gauche de l’entrée se trouve la salle du plafond peint qui est l’œuvre du paléolithique la  plus célèbre au monde avec Niaux et Lascaux. L’ensemble décoré est disposé sur un emplacement de 18m de longueur sur 9m de largeur. La partie centrale est occupée par une quinzaine de bisons polychromes affectant des postures variées. Figurent également une grande biche, deux chevaux et un éventuel sanglier. Du point de vue stylistique, le plafond d’Altamira présente une homogénéité totale. On voit aussi des signes claviformes ou barbelés.

Cavité complexe, la caverne est constituée d’une grande galerie tortueuse et d’un diverticule appelé « la queue de cheval. L’entrée de cette galerie profonde F est marquée par un cerf, des chevaux, des bisons et des signes quadrangulaires d’un type voisin de ceux de la Pasiega et d’El Castillo. En face des aspérités de la paroi sont transformées en masques humains.

Il existe sur les parois d’assez nombreuses gravures et des figures peintes formées dans la salle B et la galerie C de bisons d’aurochs et de chevaux. 

L’ouverture d’un accès permettant  des visites massives entraîna un déséquilibre qui se solda par des dégradations entraînant la décision de fermer la grotte. La construction d’un fac-simile appelé Altamira II et d’un musée très didactique permet actuellement la visite de nombreux touristes.

La vraie grotte n’est plus visitée. 
Le fac-simile est remarquable, présentant l’originalité de présenter la grotte avant l’effondrement de la voûte du porche d’entrée. Les activités des hommes préhistoriques sont présentées sous forme d’hologrammes cinématographiques, dont chaque thème est reproduit sous le porche dans des « stands » d’expositions bien conçus. Regrettons juste l’éclairage de la salle du plafond polychrome par des néons trop lumineux. De ce fait, l’ambiance magique de la véritable grotte n’existe plus ! Mais quelle belle réalisation !