Musique et animisme dans les grottes

 L’homme préhistorique est reconnu depuis longtemps comme un artiste accompli, un peintre, un graveur, un sculpteur remarquable. On commence juste à s’intéresser à son paysage sonore.

Les sons peuvent être naturels (taille du silex) ou intentionnels (la musique). Les aires de Broca et Vernick existent dans le cerveau des australopithèques et le rendent capable de faire une protomusique.

L’archéologie musicale montre des instruments au paléolithique supérieur. On trouve ainsi des coquillages percés, des flûtes en os de mammifères ou d’oiseaux (Isturitz) avec perçages et décorations, des sifflets effectués avec des phalanges de rennes percées, des arcs musicaux (Trois Frères ?), des rhombes en os (Lalinde) couverts d’ocre, ou en pierre. Les instruments à percussion effectués dans des matières périssables n’ont pas laissé de restes mais des tambours sont représentés sur les peintures (Roucadour). Des lithophones(des stalagmites de Pech Merle, ou Cougnac, des calcaires sonores) présentent des traces de percussion. On a aussi retrouvé des os striés qui peuvent être raclés pour marquer des rythmes. Des peintures et des gravures représentent des joueurs de musique (le sorcier des Trois Frères ? ) ou de danses (diablotins de Teyjat, piétinements de Niaux ?).

Fermez les yeux, écoutez, vous êtes dans la grotte du Pech Merle il y a quelques milliers d’années.