Des grottes ornées du Quercy

Conférence de Michel Lorblanchet, du vendredi 1er mars, au Cinéma Le Paris, à Souillac programmée par « les amis du Piage » . (Compte rendu de Jocelyne Ortega.)

(Cliquez sur la photo pour la voir en plus grande taille).

M. Lorblanchet, nous a donné une interprétation personnelle des « femmes-bison » (en rappelant celles de Lemozzi et de Leroi Gourhan). Il a fait un rapprochement avec une voûte constellée de stalactites en forme de seins, marquées de points rouges et noirs, ainsi qu’avec l’Arthémise d’Ephèse.Il nous a présenté et commenté des gravures de la grotte de Roucadou (sur le Causse de Gramat), des figures gravées de « monstres » de la Grotte de Pergouset (St.Géry), animaux imaginaires, qui seraient, d’après lui, « en voie de création », la grotte étant « parturiante de vie » (mythe de la genèse de la vie). D’autre part, il nous a, aussi, fait découvrir dans cette grotte de nombreuses figures « réalistes »: tête de biche, bison, esturgeon, bouquetin…

A la Magdeleine, nous avons admiré des figures féminines de « nus allongés », préfigurant de façon étonnamment moderne « Olympia » de Manet ou la « Maja desnuda« ; j’y ai vu un possible « Matisse »…Nous avons poursuivi cette présentation avec La Grotte Garriot (à Bouziès); où se trouve peinte en rouge une figure fantastique « anthropomorphe » avec tête de cervidé (comme dans la Grotte du Tuc d’Audoubert). Photo-relevés : monstres du Tuc, R. Begouen.


La petite grotte de La Magdeleine des Ablis se trouve à Penne, dans le Tarn.
Avec ses 18 m. de profondeur, la grotte-abri laisse passer la lumière du jour jusqu’aux gravures.

Les gravures et sculptures furent trouvées en 1950 par M. Bessac. Il s’agit de sculptures de 2 femmes exceptionnelles, de véritables odalisques, uniques dans l’art paléolithique. L’une d’elle semble associée à un bison, l’autre se trouve sur la paroi opposée, elles se font face à hauteur d’homme.

Se trouvent encore dans cette grotte un magnifique cheval et une autre silhouette féminine acéphale et beaucoup plus schématique. Pour les datations, le magdalénien moyen a été proposé ( +/- 13 000 BC), mais il est possible que cette datation soit trop « jeune » et que nous puissions reculer ces datations uniquement fondées sur le style. D’autre part, ces oeuvres ne sont pas homogènes et il est possible qu’un grand laps de temps se soit écoulé entre certaines d’entre elles.